THEME : « de la nécessite de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire : QUELLE PLACE ET QUEL ROLE POUR LES ROIS ET CHEFS TRADITIONNELS ? »
Intégralité du discours d’ouverture du Président du Directoire
De la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels (CNRCT)
CHERS COLLEGUES,
CHERS SEMINARISTES
En décembre 2016, nous nous sommes retrouvés ici, dans cette même salle, pour notre premier séminaire, organisé par la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels, autour du thème intitulé « les attitudes et contributions des Rois et Chefs Traditionnels pour la paix et la promotion démocratique en ¨CÖTE D’IVOIRE ». Les réflexions conduites sous le regard de ce thème majeur, nous préparaient à nous approprier les valeurs essentielles de neutralité politique et de confiance, exigences éthiques de tout acteur investi de la mission de réconciliation.
Aujourd’hui, nous nous réunissons encore, à l’occasion du deuxième séminaire initié par notre institution, la CNRCT, pour entrer de plain – pied et en synergie, dans notre mission de réconciliation des ivoiriens, en nous obligeant à la réflexion, autour de ce thème, « de la nécessité de la réconciliation nationale en CÖTE D’IVOIRE : quelle place et quel rôle pour les Rois et Chefs Traditionnels ?
Cette interrogation nous impose un engagement responsable et des actions concrètes, conscients de nos missions au sein de la Chambre et de notre qualité de réconciliateurs des peuples.
En promulguant la loi n°2014-428 du 14 juillet 2014, qui consacre le statut des Rois et Chefs Traditionnels, renforcée par les dispositions de la Constitution du 08 Novembre 2016, le Président de la République, Son Excellence Monsieur ALASSANE OUATTARA, a marqué l’importance qu’il accorde à la chefferie traditionnelle, pour la reconquête de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale, par la réconciliation des hommes et des femmes de notre Pays.
Jusque-là, nous avons été simplement associés aux différentes Institutions, chargées de la Réconciliation Nationale, notamment la CDVR et la CONARIV. Maintenant, il est indéniable que le Président de République, en inscrivant, dans les faits, la Réconciliation sur le registre des missions de la Chambre, nous met au cœur de cette entreprise sans la résolution de laquelle la CÖTE D’IVOIRE, notre pays, risque de s’enfermer dans un environnement constitué de graves incertitudes sur sa stabilité et sa cohésion sociale durable.
Aussi, souvenons – nous à chacune de nos rencontres, surtout quand elles portent sur la Réconciliation Nationale, des douleurs et déchirures tant physiques, psychologiques que sociales, culturelles et économiques de nos compatriotes. La CÖTE D’IVOIRE, à travers ses peuples, porte encore les blessures de ces temps difficiles. Nous, Rois et Chefs Traditionnels, avons l’obligation de contribuer à relever tous les défis liés à ces déchirures, pour permettre à la CÖTE D’IVOIRE de tourner les pages sombres de son histoire. Nous devons nous accorder, nous mettre ensemble, pour
amplifier de façon unanime, le message du Président de la République, à travers les initiatives institutionnelles, consacrées à la Réconciliation Nationale. L’autorité traditionnelle pour sa part, devra se construire un environnement saint et de confiance, pouvant la maintenir au – dessus de la mêlée, pour accélérer le processus de Réconciliation Nationale. C’est à ce prix, que nous pourrons contribuer efficacement, par exemple, au retour des derniers exilés.
Nos échanges, chers séminaristes, construits autour du thème ci – dessus indiqué, seront animés par d’éminents experts, notamment les professeurs KOUAKOU N’guessan François et ABE N’doumy Noël, à qui nous adressons, nos sincères compliments.
Chers collègues du Directoire et chers invités, nous vous adressons nos vifs remerciements.
Votre présence distinguée que nous saluons, témoigne de votre attachement aux missions qui nous sont confiées par l’Etat de CÖTE D’IVOIRE ;
A tous, nous souhaitons un séminaire riche et constructif.
Je vous remercie
Awoulae Amon TANOE Désiré
