Les Autorités Traditionnels s’imprègnent des Notions des Droits de L’Homme et du Genre.

La question du genre demeure une préoccupation dans les communautés. De même, le Respect des Droits de l’homme est un défi pour la Côte d’Ivoire, dans la mesure où le pays siège au Conseil des Droits de l’Homme depuis 2013 et 2018 au Conseil de Sécurité comme membre permanent.  D’où la sensibilisation des Autorités Traditionnelles de Côte d’ivoire  aux notions des Droits de l’Homme et du Genre  afin de promouvoir et renforcer celles-ci dans la gouvernance locale.

Cette sensibilisation s’est tenue en atelier dans la journée du 20 Juillet 2017  à Yamoussoukro dans la région du lac, précisément dans un hôtel de la place, à l’initiative de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI).

Initiative qui a été appréciée et encouragée par Le 2eme Vice-Président de la CNRCT ,Gbizié Lambert au nom de sa Majesté Awoulaé Désiré Amon-Paul TANOE ,Président de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels(CNRCT) .Pour les garants des us et coutumes ,les Rois et Chefs Traditionnels ,s’instruire d’avantage sur les notions des Droits de l’homme et du genre ,connaitre les mécanismes de promotion et de protection de ces Droits et surtout impliquer l’Autorité Traditionnelle dans la promotion et la protection de ceux-ci et la question du genre est d’une importance capitale, vu qu’ ils sont  en proximité avec la population ,ils sont en amont et en aval de la gouvernance locale .

Les Trente-Cinq (35) Membres du Directoire de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels(CNRCT) ayant pris part à cet atelier se chargeront de vulgariser d’avantage les connaissances acquises dans leurs différentes régions, et par ailleurs multiplier la sensibilisation.

‘’ Il est toujours intéressant de renforcer les capacités  dans ce domaine des Droits de l’homme et du Genre quand bien même que nous ne sommes pas étrangers à ces notions dans la pratique quotidienne.’’  a souligné  le 2eme Vice-Président de la CNRCT Gbizié Lambert

A cette occasion, la présidente de la CNDHCI, Mme Namizata Sangaré a situé le cadre et l’importance de la tenue  de cet atelier «Nous sommes dans notre rôle, d’organisme national en charge des droits de l’Homme. Nous renfonçons les capacités de toutes les grandes entités, qui ont la gestion au quotidien de nos populations. C’est une façon pour nous d’aider ces entités parmi lesquelles, les Rois et Chefs Traditionnels afin qu’ils aient l’approche Droit de l’Homme, dans ce qu’ils font au sein des communautés, au sein de leurs régions  Comment faire pour associer les femmes, à tout ce que les Chefs font. Et leurs présenter les mécanismes juridictionnels tels que la justice,  la Police etc. qui ont la charge de la protection et les mécanismes non juridictionnels tels que la commission nationale des droits de l’Homme qui sont impliqués dans la protection des droits de l’Homme. C’est le but que nous voulons atteindre au sortir de ce séminaire », a-t-elle confié.

La session s’est déroulée en une journée  meublée de deux communications à savoir:

Les généralités sur les droits de l’homme  ‘’ développé par le Procureur Diarrassouba

Le Genre, Développement et Cohésion Sociale’’ développé par l’enseignant chercheur LATH

Ces Communications ont été suivies d’échanges menées sur la base des données recueillies avec les autorités judiciaires en vue de trouver des solutions aux problèmes identifiés. La question du genre qui reste et demeure une préoccupation dans les différentes communautés a été également au centre des débats, au cours des travaux en commission.

L’atelier a pris fin dans l’après-midi par une remise d’attestation de participation aux différents participants

Rappelons que l’article 175 de la Constitution du 09 Novembre  2016  stipule que ‘’ La Chefferie Traditionnelle est représentée par la Chambre Nationale Rois et ChefsTraditionnels(CNRCT). Elle est chargée notamment de la valorisation des us et coutumes ; de la promotion des idéaux de paix, de développement et de cohésion sociale ; du règlement non juridictionnel des conflits dans les villages et entre les communautés .La Chefferie Traditionnelle participe, dans les conditions déterminées par une loi à l’administration  du territoire ‘’

 

                                         TENIN.E.ZADI