Oraison funèbre de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels(CNRCT), à l’occasion des funérailles du 1ER Vice-Président de cette Institution Constitutionnelle, par ailleurs Chef de Canton, Chef de Province de Korhogo : Bafao Coulibaly, lue par Le Chef de Canton de la Région du Béré DOSSO Lemissa,au nom de Sa Majesté Awoulae Amon Tanoé Désiré Président de la CNRCT ,en présence de Son Excellence Alassane Ouattara Président de la République de Côte d’Ivoire.
Excellences – Monsieur le Président de la République
– Monsieur le Vice-Président de la République
– Monsieur le Premier Ministre
– Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale
– Mesdames et Messieurs les Présidents des Grandes Institutions de la République
– Messieurs les Ministres d’Etat
– Mesdames et Messieurs les Ministres
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants du Corps Diplomatique
– Majestés Rois et Chefs Traditionnels
– Eminents Chefs Religieux
– Mesdames et Messieurs, Honorables Compatissants
Innalilahi Wa innah ileyi Râdjiounne !
Innalilahi Wa innah ileyi Râdjiounne !
Innalilahi Wa innah ileyi Râdjiounne !
Le Créateur, notre Seigneur Tout Omniscient et Tout Omnipotent, vers lequel nous toutes et nous tous retournerons irrévocablement a repris le vendredi 03 Mars 2017 ce qu’il donna le 1er Janvier 1927.
Gloire et louange à Dieu
Annissé-Yako-Condoléances et Yéfota
Excellences,
Mesdames et messieurs, chers Parents, C’est un bien pénible devoir que celui qui m’incombe ce matin, de prendre la parole, au nom de sa Majesté Awoulae Amon Tanoé Désiré, Roi des N’Zimas Kotoko et Président du Directoire de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels, pour vous saluer et vous remercier d’être à nos côtés en ce moment de grande douleur.
Nos premiers mots s’adressent à Son Excellence Monsieur le Président de la République, dont la présence ici, constitue un adoucissement certain au grand malheur qui nous frappe.
Excellence, Monsieur le Président de la République, sachant combien le digne fils de Korhogo que nous pleurons aujourd’hui vous était cher et connaissant la bien confortable estime dont jouissent auprès de vous la grande famille Péléforo Gbon Coulibaly et leur illustre fils, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, nous comprenons aussi bien votre inconsolable chagrin. Et c’est donc d’abord à vous que s’expriment nos déférentes condoléances et nos très sincères encouragements. Excellence Monsieur le Premier Ministre et cher fils Amadou Gon Coulibaly, les vendredi 3 et samedi 4 Mars 2017 soit exactement un mois avant, nous étions ici, au chef-lieu de la région du Poro. Nous étions là pour renouveler notre soutien et exprimer une fois de plus, notre profonde reconnaissance à Son Excellence Alassane Ouattara Président de la République, que nous avons remercié et remercions encore de t’avoir nommé comme chef de notre gouvernement.
En te bénissant et en te souhaitant pleine réussite, certes, nous comptions sur Dieu mais, nous comptions aussi sur le guidage et sur le loyal et efficace appui de notre collègue, de ton « père » Bafao dont les funérailles nous rassemblent aujourd’hui.
Amadou, acceptons la volonté de SWT Allah
Nous te demandons de continuer d’être combatif, endurant, persévérant et loyal. Inchallah, le bon Dieu veillera sans relâche sur toi et sera ton meilleur soutien.
Quant à toi, cher frère et compagnon Issa Coulibaly, nous comprenons la gravité de ta douleur. Aussi te demandons-nous d’endurer en bon croyant ce que le Seigneur nous impose. Inissé et Yéfota.
Chers fils Yacouba, Alidou et Sibiry, appréhendant votre douleur et le grand désarroi dans lequel vous plonge, vous, vos mères, vos sœurs et tous les descendants du Patriarche Péléforo Gbon Coulibaly, nous vous assurons de notre soutien total et vous disons Yéfota.
Mesdames et Messieurs honorables compatissants, Sa Majesté Awoulae Amon Tanoé Désiré vous remercie d’être venus si nombreux nous apporter votre réconfort et votre apaisante sympathie.
Sans tarder, je voudrais présenter très brièvement la vie bien remplie qu’a menée ici bas celui qui, depuis le vendredi 03 Mars 2017 a entrepris de dormir son dernier sommeil. Qui fut-il ? Que fit-il ?
Né le 1er Janvier 1927 à Korhogo, sa Majesté Chef Bafao Coulibaly est décédé en laissant une épouse et dix-sept enfants. Et durant sa vie, il exerça les fonctions ci-après :
– de 1947 à 1951 : Chef du service de l’état civil à Korhogo
– de 1952 à 1955 : Comptable de la CFAO à Bouaké
– de 1956 à 1960 : Contrôleur de mines d’or à Séguéla, Odienné (Tienko)
– de 1960 à 1962 : Agent de l’administration à la sous-préfecture de Danané
– de 1963 à 1973 : Administrateur à la Sous-préfecture et régisseur de la prison civile de Lakota
– de 1973 à 1983 : attaché administratif et comptable à la Préfecture de Divo
– de 1994 à 2000 : Président des retraités de Divo
– de 2000 à 2017 : Chef de la communauté des Sénoufos à Divo
– de 2007 à ce jour : Chef de Canton à Korhogo
– du 02 Octobre 2015 à ce jour : 1er Vice-président du Directoire de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels
Chef Bafao qui a été distingué deux fois dans l’Ordre du Mérite du travail, était un travailleur infatigable, un homme de parole, très pieux, sage, rationnel, loyal, rigoureux, intègre, généreux, rassembleur, sociable et très humaniste.
Chef Bafao, ce qui précède est très révélateur de ce que tu as beaucoup fait et bien fait, partout en Côte d’Ivoire, ce que tu devais.
Avec dévouement, abnégation et responsabilité, dans diverses fonctions et dans presque toutes les régions de notre pays, tu as ardemment contribué à la cohésion sociale et au développement de la Côte d’Ivoire. Il était donc tout à fait juste que la Nation t’exprima sa reconnaissance en te décorant par deux fois dans l’Ordre du Mérite du travail.
Majesté Bafao Coulibaly, maintenant que Son Excellence Monsieur le Président de la République nous a organisés en chambre, élevée au rang d’institution constitutionnelle depuis le 08 Novembre 2016, avec extension de nos missions et davantage d’autonomie, ta longue expérience, ta sagesse avérée et tes grandes compétences nous aideraient sans doute aujourd’hui. Mais hélas ! Mille fois hélas ! C’est ce moment que la mort, aveugle et cruelle, a choisi pour t’arracher à notre affection, à l’amour de ton épouse, enfants, parents et tous ceux qui t’ont connu et estimé.
A Son Excellence Monsieur le Président de la République,
A Monsieur le Premier Ministre, A tous les Collaborateurs de Haut Rang de Monsieur le Président de la République,
A toutes les Eminentes Personnalités, ici présentes,
Au Chef Coulibaly issa,
A la veuve et enfants,
A la grande famille éplorée, amie et alliés,
Sa Majesté Awoulae Amon Tanoé Désiré, Président du Directoire et tous les membres présents comme empêchés du Directoire, par ma voix, vous disent Yako, Yéfota. Ils vous demandent de vous consoler, de sécher vos larmes, de reprendre espoir et courage et de contenir votre mal avec dignité.
Puisse la part que la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels prend au malheur qui vous frappe, être une atténuation à votre cruelle douleur.
Maintenant, nous demandons à vous tous et vous toutes de vous unir avec nous par le cœur pour rendre publiquement nos hommages choisis à celui qui nous quitte, pour adresser un suprême adieu à notre excellent collègue.
Majesté, homme au grand cœur et figure de proue, tu nous quittes après avoir bien rempli, voire très bien rempli ta vie de ce monde.
Majesté, tu as été et resteras pour toutes les populations de ta grande province, de toute la Côte d’Ivoire et surtout pour tes collègues Rois et Chefs Traditionnels, l’incarnation de la sagesse du « soldat intrépide » et ingénieux de la paix, de la tolérance et de la cohésion sociale.
Majesté, tu as été et demeureras l’authentique symbole de la force tranquille.
Majesté, tu as entrepris de retourner à SWT Allah, alors que s’ouvre une ère de nouveaux challenges pour la Chambre Nationale des rois et Chefs Traditionnels dont tu étais le 1er Vice-président.
En nous quittant, sois assuré que tes pairs prolongeront ta vie exemplaire, en pratiquant, sans cesse, la voie de la cohésion sociale, du développement durable, de l’équité et de la dignité. Majesté, ce que tu projetais, nous le mettrons en œuvre, les bonnes œuvres que tu avais amorcées, nous les parachèverons et ferons en sorte que celles que tu avais réalisées te survivent.
Profondément conscients de la haute confiance que Son Excellence Monsieur le Président de la République nous fait, nous triompherons, en resserrant nos rangs, en nous unissant encore plus étroitement au sein de notre institution.
Cher Bafao, cher collègue, au nom de sa Majesté Awoulae Amon Tanoé Désiré et de tous tes collègues du Directoire, je t’adresse notre dernier adieu, l’adieu de tous ceux qui t’ont connu et aimé, dans le cœur desquels, tu continueras à vivre par le souvenir agréable de tes immenses et belles œuvres.
Que SWT Allah, le Seigneur Tout Puissant, Tout Miséricordieux et Tout Clément t’accueille dans son Paradis firdaws, parmi ses élus. Que la terre de Korhogo que tu as tant aimée et tant servie, te soit légère et t’assure une vie tombale très paisible.
FIN
Adieu Majesté, adieu cher collègue.
Je vous remercie